Le but de la Réforme Thérésienne et les moyens qui doivent être employés pour y atteindre sont donc nettement définis. Ce genre de vie pauvre et dépourvu de toute commodité et de tout confort est inséparable de l’œuvre de Sainte Thérèse de Jésus. S’il a été introduit dans la Réforme ce n’est pas à cause d’influences postérieures et étrangères mais par la volonté expresse de la Sainte elle-même.
Sainte Thérèse, si humble et si défiante d’elle-même sur d’autres points, n’a pas ici la moindre hésitation, ni le moindre doute, pour affirmer que le Carmel cesserait d’être le Carmel le jour où il abandonnerait ce but ou s’il changeait les moyens qu’elle a choisis pour y parvenir.
Elle écrit à ses filles, avec les plus vives instances : « Si vous n’offrez pas vos oraisons, vos vœux, vos disciplines et vos jeûnes pour ce but que je vous ai dit (c’est-à-dire pour la sainte Église et sa Hiérarchie), soyez sûres et pensez bien que vous ne faites pas ce que vous devez, que vous n’accomplissez pas les fins pour lesquelles le Seigneur vous a réunies en ce lieu ».
« Cette maison est un ciel, si tant est qu’il en existe un sur terre, pour celle qui ne fait aucun cas de son propre contentement, et dont tout le plaisir est de contenter Dieu, on y mène une très bonne vie mais si on désire quelque chose de plus on perdra tout car il est impossible de l’obtenir ».
"Saint Joseph nous protégerait à l'une des portes, Notre Dame à l'autre et le Christ se tiendrait au milieu"
Sainte Thérèse, Vie, Chapitre 32