Le Carmel est tout de Marie, à Marie et pour Marie.
La très Sainte Vierge Marie, modèle incomparable pour toutes les âmes de vie contemplative, l’est particulièrement pour les Carmélites, « filles d’un Ordre qui, dés ses origines a eu comme physionomie caractéristique d’être tout entier de Marie » (S. S. Jean-Paul II).
C’est pourquoi l’Église a toujours considéré le Carmel comme un Ordre consacré d’une manière particulière à l’amour et au service de l’Immaculée Mère de Dieu. Son histoire et ses traditions l’ont lié à Elle par des liens si merveilleusement doux que, sans l’amour de Marie le Carmel cesserait d’être le Carmel. La Vierge honora ses fils d’une marque très douce de prédilection par le Saint Scapulaire qu’Elle remit au Général de l’Ordre, Saint Simon Stock, comme signe de fraternité en 1251.
Cette dépendance mariale n’apparaît pas tant dans le culte dont les pratiques sont peu nombreuses, que dans une manière d’être diffuse, plus ou moins marquée selon les grâces personnelles.
Sainte Thérèse de Jésus établira dans ses carmels un genre de vie s’efforçant de reproduire aussi fidèlement que possible celui que la Mère de Dieu a mené sur la terre. « Puisque vous avez une si bonne Mère, imitez-La ». Comme Marie, les carmélites ont à pratiquer les vertus évangéliques : la foi et l’accueil docile de la Parole de Dieu, l’obéissance généreuse, l’humilité sincère, la charité empressée, la sagesse réfléchie, la piété envers Dieu, la reconnaissance pour les biens reçus, la force dans la douleur, la pauvreté pleine de dignité et de confiance dans le Seigneur, la prévenance attentive envers son Fils de l’humilité de la crèche à l’ignominie de la Croix…
En donnant à ses filles la Très Sainte Vierge pour Mère et modèle, Sainte Thérèse leur a laissé pour Père et Seigneur Saint Joseph parce qu’ « on ne peut penser à la Reine des Anges, au temps où Elle eut tellement à souffrir avec l’Enfant-Jésus, sans remercier Saint Joseph de les avoir si bien aidés »